La période des Fêtes est attendue avec impatience par la plupart des employés – gestionnaires inclus. C’est un moment de repos, de rassemblement et de ressourcement. Dans ce contexte, l’annonce officielle du congé devient un jalon important de la vie organisationnelle. Pourtant, la manière dont cette communication est faite – tôt ou tard, clairement ou non – a un impact direct sur le moral et la motivation des équipes.

L’impact psychologique de l’annonce du congé

Une communication claire et anticipée crée un élan positif : les employés se sentent considérés, peuvent organiser leurs activités personnelles et abordent les dernières semaines de travail avec énergie. À l’inverse, une annonce tardive ou imprécise entretient l’incertitude. Les employés hésitent à planifier activités et soupers, ce qui génère frustration, au travail comme à la maison, et parfois même du cynisme.

Il ne faut pas oublier que le simple fait de planifier ses vacances contribue déjà au bien-être individuel et collectif, comme le souligne cet article sur la science des vacances bien dosées. Autrement dit, le repos ne commence pas le premier jour du congé : il débute dès le moment où l’employé sait qu’il pourra décrocher bientôt.

Quand le gestionnaire sait, mais tarde à communiquer

Dans bien des cas, le gestionnaire détient l’information plusieurs semaines à l’avance. Sans mauvaise intention, il ou elle peut oublier que ce qu’il sait n’est pas connu des employés. Cette asymétrie d’information prive l’équipe d’un moment de mobilisation.

Ce décalage est souvent sous-estimé, mais il change complètement l’effet de l’annonce. Une communication tardive, même si la décision est déjà prise, envoie malgré soi un signal : ce qui est clair pour la direction ne mérite pas d’être partagé rapidement. Les employés, eux, se retrouvent à naviguer dans le flou alors que l’annonce aurait pu devenir une occasion de reconnaissance et de cohésion.

L’effet immédiat du dévoilement

Lorsqu’un gestionnaire communique le congé de manière claire et proactive, l’effet est quasi instantané : un regain d’énergie, des sourires, des conversations enthousiastes. L’annonce nourrit la bonne humeur et crée un climat positif qui se prolonge jusqu’au congé.

Cet effet, je l’ai observé à plusieurs reprises : parfois, une simple confirmation à l’avance a suffi pour transformer l’ambiance d’un atelier. Les effets positifs des vacances commencent bien avant le congé – ils s’installent dès la planification (dans ce cas-ci, dès l’annonce officielle du congé).

Bonnes pratiques pour les gestionnaires

• Anticiper et planifier : annoncer le plus tôt possible pour maximiser l’effet positif. Même si le congé est le même d’année en année, profitez de l’arrivée de l’automne pour confirmer les dates. L’effet positif fera son œuvre. 
• Se mettre à la place des employés : se rappeler qu’ils n’ont pas l’information tant qu’elle n’a pas été communiquée.
• Valoriser l’annonce : faire de ce moment un signe de reconnaissance, pas seulement une directive administrative. Profitez d’un moment en équipe pour communiquer la nouvelle, créant un effet rassembleur.
• Choisir le ton juste : chaleureux, humain, adapté à la culture de l’entreprise. Évitez, si c’est possible, les annonces impersonnelles, à moins que ce soit dans les pratiques usuelles de l’entreprise (par exemple, un courriel, un communiqué sur le babillard). 

Conclusion

La communication du congé des Fêtes n’est pas un simple détail logistique. C’est un geste qui reflète la considération de l’organisation envers ses employés et qui peut, à lui seul, nourrir la motivation et l’engagement.

Une annonce proactive et claire ne coûte rien, mais rapporte beaucoup : confiance, enthousiasme et un climat de travail plus positif, dès les semaines qui précèdent le congé.